Au revoir caillou
derniers moments , dernières images
nouméa, vue du ciel , c'est un pays très beau , très très beau
le côté " bout du monde " lui donne en plus ce charme de l'inaccessible généralement réservé à une cercle de privilégiés , on a du bol
je regrette juste que ces moments de paradis soient dépourvus de belles rencontres,
là bas on dirait que les personnes, les communautés ( caldoches, kanaks, indonésiens , métropolitains) coexistent, vivent sur le même territoire sans partager, c'est un sentiment très bizarre ( voici d'ailleurs le texte du monument pour la réconciliation , il est beau mais laisse effectivement place à réflexion sur la notion de " peuple calédonien "
leurs rapports à la france sont supers complexes ( je t'aime - moi non plus , je veux ton aide financière moi non plus ) et jouent certainement dans leurs rapports aux blancs et au tourisme,
mais il faut bien que jeunesse se passe comme dirait l'autre , l'âge de raison approche avec le referendum de 2014 qui leur permmettra de faire le choix ou non de leur indépendance, vis à vis de la france
peut ê qu'après si un jour nous retournons la bas ,on aura le droit à des colliers de fleurs et à la hola pour notre arrivée à l'aéroport avec un grand panneau " bienvenue notre gros bisous "
décembre est tout prêt, Ploumagoar est en train de se transformer en pip-show géant avec toutes les guirlandes achetées par ces habitants, en promo chez cash affaires ( non je mens pas, j'ai vu le prospectus paru pendant notre absence )
et je moi garde en tête l'image de mes pieds , cools , peinards, au bord de l'eau turquoise de kanuméra sur l'ile des pins , pendant que je ne fais RIEN, RIEN, RIEN
huuuuuummmmm ça fait vraiment du bien
le centre Tjibaou
Pour terminer dignement ce voyage, nous visitons le centre culturel avec noé avide de connaissances ( et pou-quoi, et pou-quoi)
De loin, planté sur sa colline, je le trouvai très beau
De près aussi je constate q'uil relève le défi, je trouve l'architecture des bâtiments bien intégrée malgré l'importance du site et la grandeur des bâtiments
concu selon le principe de grande cases en bois, version moderne par Renzo piano , un archi italien , c'est
A la fois centre d'exposition, de concert , d'information, de réunion, il retrace aussi le parcours de jean marie tjibaou dont il porte le nom
j'ai trouvé cela très chouette pour terminer notre parcours calédonien , les expos , la culture kanak tout y bien présenté , même Noé a apprécié , je mets le lien du site de ce centre afin de vous donner un aperçu
decollage imminent
Comme toutes les bonnes choses ont une fin et puis surtout vu que nous avons du mal à nous passer de vous , nous reprenons l'avion ce soir à 1h30 du matin pour la france nous faisons un petit détour par osaka puis paris nous voilà
chez vous, ce sera à peine l'heure du gouter , emmitouflés dans vos doudounes
la semaine prochaine, je mettrai qq petites recettes du coin, histoire de remplir d'exotisme nos, vos longues soirées d'hiver
bisous à tous
une balade particulière
pendant notre dernière semaine, mercredi , nous sommes allés nous ballader à une 3/4 d'heures de nouméa,
la bas un promoteur est en train de défigurer complétement le littoral
pour accéder à cette plage on longe d'abord une petite route, presque une piste , un site encore préservé autoru duseul vivent plusieurs tribus , la mangrove touche la route, la mer est toute proche , il y apire en termes de paysage
du coup un promoteur à acheté des terres aux tribus et a édifier des canaux au bord d'une plage ( voir l'album)
a proximité de ces canaux des terrains , afin que chaque propriétaire puisse avoir en plus de sa maison et de sa grosse voiture , un bateau avec un accès direct par le chenal tout beau, tout neuf, tout moche à la mer , c'est un truc de fou
bien sur comme il s'agit d'un lotissement convenable , pas question d'avoir de la piste, du coup àn a fait à ces messieurs dames , une belle route avec des lignes et tout , mais dès que la fin du lotissement , rebonjour la piste
ça fait mal au coeur , la plage est bien devenue inaccessible ( il faut franchir des talus pour y aller maintenant ) pour la touriste type que je suis
un énorme mur de pierre est construit sur la plage pour l'entrée du chenal et sur une bonne partie de l'arrière plage , des systèmes d'évacuation des eaux ont été mis en place
a l'heure ou l'on parle de préservation de l'environnement
ça fout super les boules de voir la destruction sciemment organisée d'une partie du patrimoine de ce pays , pour le confort d'une minorité , car tout cela, j'en ai bien peur, n'est que le début
samedi 18 novembre
Dernier jour, dernier samedi de nos vacances aussi
Petit pincement au cœur, j’ai rien vu passer, c’est moi qui parle d’intemporel ?!
Dernier jour, dernier effort dirons nous :mon gros bisous me propose de me balader et de gravir le pic nga , 260 m , purée trop facile, ouai ça c’est de la balade
Nous partons à pied du camping, ben ouai j’suis une vieille briscarde du voyage maintenant, je suis pleine d’entrain, genre belle des champs voire candy au pays de candy : j’admire les p’tits n’arbres, je m’extasie sur les petits pépiements des oiseaux du coin , sur les bruits sourds des branches froissées par les lézards, trop mignonne la marie
Cependant, au bout d’un certain nombre de mètres, mon extase retombe comme un vieux soufflet
Je deviens toute rouge, j’en peux plus je veux que tout s’arrête, ça monte à pic, je pense que je suis en train de gravir l’Everest,en fait, tout ça c’est une blague
Sur le panneau, ils se sont plantés, il y a, au moins 2000 m, menteurs menteurs
J’en peux plus, je crève de chaud, je voudrais ê nue, sans fringues, sans peau , sans rien, je descend une bouteille d’eau mais n’éprouve aucun soulagement
Gros bisous s’en fout, gambade comme un cabri
Je veux le même courage, mais rien n’y fait , j’suis qu’une vieille larve
Arrivée en haut, j’embrasserais bien le sol, mais gros bisous me propose de faire encore 300m (il les invente ou quoi), c’est vrai, c’est magnifique heureusement
J’ai bien mérité mon après midi de plage, avant de reprendre le beticio
L’île pleure mon départ, normal on n’accueille pas la reine des nouilles tous les jours, ce sont des trombes d’eau qu’elle balance
Bisous – bisous, île des pins c’était vraiment très très bien
vendredi 17
On se balade du côté de chez nous, en vélo bien sur car j’affine le tracé de mes mollets
et surtout je continue à tirer la langue, pendant que régis avale les bornes sans problèmes
Nous découvrons le cimetière des déportés, eh oui sur cette île paradisiaque, furent déportés en 1872 les communards parisiens qui manifestaient pour............ la république ( autre temps autre époque)
A cette fin la France décida de partager l’île en 2 : la moitié pour les habitants originels, l’autre pour les taulards
Bien sur personne n’eut rien à redire dans cette partition super concertée
En continuant notre balade, on se fait chasser par des mecs du coin un peu fumés qui nous interdisent l’accès à la plage, en nous insultant car c’est une propriété privée
Tant pis, même si tout cela c’est juste dans leurs têtes et que ça gâche le plaisir de tout le monde finalement
En revenant sur nos pas, j’aperçois un reste de case dans laquelle travaille un kanak, en fait c’est un pêcheur qui est aussi sculpteur à ses heures
Il est train de réaliser une commande, il nous explique ce qu’il sculpte, ici ils sont très attachés aux symboles ancestraux et aux légendes : toute sa sculpture est orientée autour des symboles qui fondent les légendes de la nouvelle Calédonie : lézard, serpent
Il est d’une telle gentillesse que nous sommes surpris, ici, en Calédonie les habitants sont distants et méfiants à notre égard
On revient ensuite passer la journée sur la baie de kanuméra , c’est mon endroit préféré
J’apprécie à fond d’y revenir chaque jour après nos routardises du matin (ici la matinée dure au moins 6 heures vu l’heure à laquelle on se lève)
C’est une baie presque fermée, dans laquelle un énorme caillou attise la convoitise de régis, khol lanta le retour
: gros bisous plongeur fou passe ici sa vie sous l’eau, à admirer les fonds marins et à chasser le requin aaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhh,
Mais faute de poissons à plein de dents, il se contente de narguer les poissons clowns, hargneux petits protecteurs de leurs maisons en éponge
Cette plage n’est pas déserte mais elle conserve une certaine intimité, aux occupants temporaires que nous sommes, mes petits choux cocotiers lui donnent son air de Bounty- paradis
Là je sais que j’apprécie plus que jamais chaque moment qui passe, cette oisiveté avec un goût d’intemporel c’est trop trop bon
a jeudi 16 novembre
Aujourd’hui c’est pirogue, ils m’ont tellement fait envie ces beaux bouts de bois bruts juste taillés pour flotter, il fallait que je vois, que j’essaye.
Nous revoilà sur la plage d’hier et c’est bien de l’avoir vu déserte car la aujourd’hui c’est « boat people en folie »
Et oui tout les touristes de l’île des pins sont là pour la grande aventure, le p’tit bout de bateau couleur locale
Je vous le dis, c’est raté pour l’intimité
Notre piroguier à nous , tête énorme , ventru, le short remonté jusque la poitrine ( top classe, muy sexy ) , la peau noire tannée par le soleil , un air pas forcément cordial , fume son clope au bord de l’eau et admire le zoo.
Sur les autres pirogues, ça embarque sévère, on mouille son short et ses sandales, on tient plus haut son camescope, je suis méchante, j'adore
Le notre, bouge pas un darot, et oui nous sommes 13, il est superstitieux peut être ?
Non il a soi disant mal au dos et ne veut que 10 personnes sur sa pirogue à lui, qui est plus petite
On gagne au change car sur les autres c’est 30 touristes entassés qui voguent la galère, parfois m^me une voile dans la tronche
Gros bisous généreux a oublié mon appareil photo, j’hésite à en faire un naufragé
C’est beau mais j’ai du mal à desserrer les dents, "pas grave" il me dit "on à la jetable"
A l’air du numérique, je suis la seule nouille avec un appareil photo à molette mais je fais avec …………
Vue impressionnante sur grand bleu, on navigue, paisibles.
C’est lent, c’est bon, c’est beau on avance juste au rythme de la nature
Ce genre de balade se poursuit sans fin mais pas pour notre piroguier qui après nous avoir fait traverser toute la baie d’upi , balance l’encre à l’eau , rallume son clope et nous dit toujours aussi gentil , mignon, avec son énorme tête de descendre par l’avant « c’est moins profond »
Remouillage de short, de pompes, pour atteindre le groupe des naufragés équipés de numériques crépitants, sur la magnifique plage aux cocotiers
Gros bisous et moi on met le moteur, nous fuyons la foule, ça gâche la sérénité de cette plage du pacifique
Direction chez Régis, je vous l’avez dit au début du blog, nous sommes riches , on revient plus
Niché dans la baie d’oro , nous avons fait construire qq petites bicoques et l’une d’elles fait resto
Dans ce resto, « les touristes affamés, viennent manger le bougna que régis fait à la chaîne », comme le dit le petit futé (c’est un pot au feu)
Les parents à régis ont testé avant nous, inutile de se faire servir un pot ua feu par ce cagnard, alors on prend juste un sandwich
C’est Vincent mac doom couleur locale les cheveux en moins, qui nous sert, dans sa petite chemise rouge kanak ouhhhhh
Charmant il nous demande de faire nous même l’addition de ce que l’on vient de prendre parce qu’il est fatigué par la chaleur
Après cette rencontre avec l’habitant, nous allons par un petit chemin de sable qui longe un bras de mer asséché le temps de la marée, découvrir, la fameuse piscine naturelle
C’est un truc de fou la nature à ceinturé un p’tit coin avec qq. Rochers ou du coup l’eau translucide est stockée en permanence et renouvelée au gré des marées, c’est superbe, dommage que s’ébattent déjà dedans ………..
LA CENTAINE de mes naufragés et une bonne vingtaine de nippons en lune de miel et en tuba
Car l’attrait du coin, ici, c’est, qu’en plus du caractère exceptionnel de cette piscine, plein d’espèces de poissons multicolores ont élu domicile dans le coin
Alors imaginez votre piscine municipale envahie par cents personnes armées de masques et tubas parfois même palmées auxquels s’ajoutent pour affiner le décor des japonais se tenant la main coincés sous un masque et marchant comme des pingouins a cause des palmes qu’ils ont déjà aux pieds avant d’entrer dans l’eau
C’est splendide
Derrière les rochers qui ceinturent la piscine, les vagues de la mer viennent s’éclater, je vous mets des photos en album
Après cette bonne journée, un ponch coco s’impose pour nous remmettre d’aplomb
mercredi 15 arrivée
Suite à nos péripéties de la semaine dernière à hienghen, nous surveillons dorénavant le temps, de ce côté-là nous sommes bichonnés puisque le papa de nos célèbres gros bisous travaille chez météo France
En effet, nous devons ENCORE (c’est dingue ça n’arrête pas !!!), visiter l’île des pins ou KWEGNYII,
bon courage pour la prononciation
Pas question de se faire une version pacifique de singing in the rain, et les perturbations annoncées pour le week end suivant nous encouragent à partir dès ce mercredi.
Levés à 5h30, pour embarquer sur le Beticio, seul bateau de la flotte calédonienne, à assurer la traversée pour les îles de la nouvelle Calédonie (îles loyauté : Ouvéa – lifou – mare et l’île des pins)
Il y aussi l’avion mais les tarifs sont prohibitifs
2h30 de traversée, un p’tit somme et nous voilà effectivement au paradis
Un long quai déleste le beticio du flot de vacanciers ou de locaux venus passer qq jours sur l’île .En effet la rotation du bateau qui ne navigue pas tous les jours , nous oblige à passer qq chose sur place,vous vous rendez compte du supplice ?!
Sur le long quai qui mène jusque la terre ferme j’hallucine de la couleur de l’eau verte parfois turquoise toujours translucide, sur laquelle
sont posés d’immenses cailloux gris – noir, champignons de qq. Millions d’années qui font de ce lieu le paradis (aussi) des poissons.Va falloir partager !!!
On se dirige à vélo jusque notre camping, ben ouai pour rentrer avec de superbes guiboles bronzées et fuselées, faut bien travailler un peu.
Pour de vrai , je tiens plus de la grosse loche qui tire la langue en suivant régis, qui à un rythme naturel légèrement supérieur au mien, que de la belle nana dont la jambe soulève avec grâce et légèreté la pédale !!!
Nous installons notre campement à nataiwatch ,régis se croit dans khol lanta et nous fait un super bivouac en 30 mn, ( on va gagner contre les jaunes , c'est sur )
Le camping est plutôt sympa par rapport à tout ce que l’on trouve en calédonie , on se rend aux épreuves ( koll lanta version jegou) par un petit chemin de 50 m et nous voilà sur la superbe plage de Kanumera
Denis brogniart est pas là , je respire ………..je vous ne décris rien je vous laisse apprécier les photos , c’est ma plage préférée de l’île
Comme l’île est suffisamment petite pour être explorée en vélo, gros bisous entraîne sa jeannie longo , découvrir une partie de l’île
On casse la croûte aux pieds des statues de saint joseph .Ces bouts de bois sculptés et plantés devant la baie sont impressionnants avec leurs figures énormes et leurs étranges corps de bois.
Un peu plus loin ( je souffle, je souffre , j’suis toute rouge ) , nous découvrons la plage des piroguiers , c’est blanc, bleu , désert , c’est sublimissime .
Je végète sur ma serviette, pendant que jacques mayol enbisouté part explorer les fonds marins.
J’ai une petite pensée pour vous ( ben oui petit cerveau = petite pensée)
Nous admirons le coucher de soleil sur la baie de Kuto
Le soir au camping c’est vite le calme , à 21h 00 j’suis naze .
Ici comme ailleurs pas de quoi boire un dernier drink, histoire de se la raconter un peu , bronzés et rassasiés de soleil , pas grave demain est un autre jour,EN PIROGUE …………